Ces start-up qui s'attaquent à Nvidia
Et aussi: De la pub sur ChatGPT ? – Pas de répit pour les géants de la tech ?
Cette édition est présentée par Enky, la start-up belge qui vous propose d’investir dans des projets d'ameublement durable offrant un rendement allant jusqu’à 8,5%.
Ces start-up qui rêvent de rivaliser avec Nvidia
Dans le petit monde des semi-conducteurs, Jim Keller est une véritable vedette. Pas étonnant donc que les investisseurs ne manquent pas pour le suivre dans son dernier projet. D’autant que l’ancien d’Apple, AMD et Tesla leur fait miroiter une petite part d’un immense gâteau, celui de l’intelligence artificielle générative. Lundi, la start-up canado-américaine Tenstorrent, qu’il dirige depuis deux ans, a ainsi officialisé une nouvelle levée de fonds, d’un montant de 700 millions de dollars – notamment auprès de Samsung, qui a déjà participé au précédent tour de table, et du fonds de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. Elle n’est pas la seule à attirer les investisseurs. Comme elle, Groq, Cerebras ou encore SambaNova ont récolté des sommes importantes. Leur ambition commune: concurrencer Nvidia, le leader incontesté du marché.
90% du marché pour Nvidia – Longtemps dans l’ombre, ces entreprises profitent désormais de l’essor de l’IA générative. Et de la course à l’armement pour bâtir des capacités de calculs informatiques nécessaires à l’entraînement des modèles et à l’inférence (le processus de génération). Pour le moment, celle-ci a surtout bénéficié à Nvidia, qui capte environ 90% du marché grâce à ses cartes graphiques (GPU) dédiées, les plus avancées du secteur. Depuis deux ans, son chiffre d’affaires et ses profits se sont envolés. Tout comme le cours de son action, le propulsant en tête des capitalisations boursières mondiales. Tenstorrent, Groq ou Cerebras ne souhaitent pas s’attaquer de front au géant de Santa Clara. Mais espèrent profiter de ses faiblesses pour s’imposer comme des alternatives complémentaires sur certaines tâches.
Puces spécialisées – Face à Nvidia, ces groupes ciblent notamment le marché de l’inférence. Ce processus requiert moins de puissance, mais il reste principalement réalisé sur les mêmes GPU que l’entraînement. Avec leurs puces spécialisées, basées sur une architecture différente, Tenstorrent et les autres promettent ainsi des performances supérieures. Non seulement sur la vitesse d’exécution, permettant de générer plus rapidement des réponses. Mais aussi sur la consommation d’électricité, ce qui se traduit par une baisse des coûts. Groq met en avant une exécution dix fois plus rapide et dix fois moins énergivore. Cerebras revendique une vitesse multipliée par vingt et une consommation divisée par cinq. Autre avantage de taille: le prix. Autour de 1.000 dollars chez Tenstorrent, contre 15.000 dollars pour le GPU d’entrée de gamme de Nvidia.
Commandes – Ces arguments commencent à séduire des clients. Cerebras revendique un carnet de commandes de 1,5 milliard de dollars. Tenstorrent de 150 millions. Les investisseurs affluent aussi. Cerebras espère récolter un milliard lors de sa prochaine entrée en Bourse. Cet été, Groq, qui a frôlé la faillite à plusieurs reprises, a levé 640 millions. D’autres start-up, comme l’américaine Etched ou l’israélienne Hailo, ont recueilli plus de 100 millions. Tous ces acteurs ne sont cependant pas à l’abri d’une réponse de Nvidia sur l’inférence. Ils doivent aussi affronter la concurrence d’AMD et d’Intel. Et celles des mastodontes de la tech. Dans le sillage de Google, Microsoft, Amazon et Meta développent en effet leurs propres puces. Des initiatives qui pourraient fermer un débouché potentiel pour Tenstorrent et les autres.
Pour aller plus loin:
– Nvidia rassurant sur le lancement de sa prochaine puce d’IA
– Sam Altman cherche des milliards de dollars pour concurrencer Nvidia
Avec Enky, investissez dans des projets d'ameublement durable
Depuis quatre ans, Enky démocratise une nouvelle façon de penser le mobilier commercial. Son credo: la location flexible de mobilier haut de gamme, neuf ou reconditionné, disponible par abonnement. La start-up a déjà séduit des entreprises de renom comme Natixis, Payplug et le groupe BPCE.
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Pourquoi OpenAI réfléchit à ajouter des publicités sur ChatGPT
Au printemps, Sam Altman se disait opposé à l’arrivée de la publicité sur ChatGPT, la qualifiant de “modèle économique de dernier recours”. Pourtant, OpenAI étudie bien cette possibilité, reconnaît Sarah Friar, sa nouvelle directrice financière, interrogée par le Financial Times. Selon le quotidien britannique, le patron de la start-up commence d’ailleurs à se montrer favorable à ce changement radical. Celui-ci n’est cependant pas imminent, explique la responsable, sous-entendant que d’autres pistes de monétisation pourraient d’abord être privilégiées. Reste que le virage publicitaire d’OpenAI apparaît de plus en plus inéluctable, alors que la popularité croissante de la version gratuite de son chatbot vedette – qui attire désormais plus de 300 millions d’utilisateurs par semaine – se traduit par de très lourdes pertes.
Idée “dérangeante” – En mai, Sam Altman expliquait “détester” la publicité, notamment parce qu’elle nuit souvent à l’expérience utilisateur en réorientant les priorités des entreprises. L’entrepreneur trouvait même “dérangeante” l’idée de l’associer avec l’IA. “Quand ChatGPT me répond, je ne veux pas avoir à déterminer qui paie combien pour influencer les résultats”, soulignait-il. Face à ces inquiétudes, Sarah Friar promet de mener la transition de manière “réfléchie”. La directrice financière compte notamment sur l’expérience de Kevin Weil, nommé directeur des produits en juin, qui occupait le même poste chez Instagram au moment du déploiement des premières publicités. En mai, OpenAI a aussi recruté Shivakumar Venkataraman, un profil plus technique: il a été pendant six ans le responsable de l’ingénierie publicitaire de Google.
Comme Google ? – Les déclarations de Sarah Friar interviennent seulement un mois après le lancement d’une nouvelle fonctionnalité de recherche, baptisée ChatGPT Search, capable de trouver des informations sur Internet pour les combiner avec la puissance de l’IA. Ce n’est peut-être pas une coïncidence: ce format semble mieux adapté à l’ajout de liens publicitaires. D’ailleurs, Google commence à tester un premier format dans son module “AI Overviews”, qui apparaît au-dessus des résultats traditionnels. Il s’agit d’un carrousel de produits sponsorisés (les marques ou les distributeurs doivent payer pour y apparaître) lorsqu’un internaute pose une question avec un “angle commercial”. Le potentiel pourrait être important: selon les estimations d’Adobe, 20% des Américains ont utilisé un chatbot pendant leurs achats du Black Friday.
Pertes abyssales – La publicité offrirait à OpenAI un relais de croissance. Pour le moment, la start-up dispose de deux sources de revenus. D’abord, des API (interfaces de programmation) qui permettent aux développeurs d’intégrer ses modèles dans des applications. Ensuite, des abonnements payants. Les centaines de millions d’utilisateurs gratuits ne lui rapportent rien. “Les gens riches paient pour donner un accès gratuit aux plus pauvres”, assumait Sam Altman, lors de la même intervention. Cette philosophie se traduit cependant par des pertes abyssales en raison des coûts de fonctionnement élevé de l’IA. OpenAI devrait ainsi perdre cinq milliards de dollars cette année. Un déficit qui menace encore de s’accroître alors que la société espère atteindre un milliard d’utilisateurs l’an prochain. Et bâtir ses propres data centers.
Pour aller plus loin:
– Le statut juridique d’OpenAI cristallise les tensions avec Microsoft
– Comment la course aux profits s’est imposée dans l’IA
Sous Donald Trump, pas de répit pour les géants de la tech ?
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ne se traduira pas forcément par un climat plus favorable aux géants technologiques américains, visés par plusieurs procédures judiciaires. Mercredi, le futur président des États-Unis a nommé Gail Slater en tant que directrice de la division antitrust du département de la Justice. Un poste crucial qui détermine la volonté ou pas de s’attaquer à des abus de position dominante ou de bloquer des acquisitions réduisant la concurrence. Cette ancienne responsable de la Federal Trade Commission, le gendarme américain de la concurrence, est connue pour ses critiques contre les grands de la tech. À partir de fin janvier, elle supervisera les deux plaintes déposées par le DOJ contre Google, accusé de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche et dans la publicité en ligne. Mais aussi celle qui vise Apple, pour abus de position dominante sur le marché des smartphones. Gail Slater devra également mener l’enquête ouverte contre Nvidia. Dans les prochaines semaines, Donald Trump devra très certainement nommer un nouveau directeur à la tête de la FTC, pour remplacer Lina Khan. Celui-ci sera chargé des procédures contre Meta, Amazon et Microsoft.
Pour aller plus loin:
– À Bruxelles, Henna Virkkunen reprend les rênes du DMA et du DSA
– Face aux géants du numérique, l’Europe inspire de nombreux pays
Crédit photos: Tenstorrent – OpenAI