Nvidia maintient le rythme
Et aussi: Google forcé de vendre Chrome ? – H lance son premier agent IA
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Nvidia rassurant sur le lancement de sa prochaine puce d’IA
“En pleine production”. Une nouvelle fois, Jensen Huang se veut rassurant. Et promet que les livraisons de Blackwell, la prochaine génération de carte graphique de Nvidia dédiée à l’intelligence artificielle générative, commenceront bien au quatrième trimestre. Il y a quelques jours pourtant, le site The Information faisait état d’un problème de surchauffe, qui avait laissé craindre des délais supplémentaires. Et qui avait inquiété les investisseurs de Wall Street, alors que le groupe de Santa Clara est devenu la première capitalisation boursière mondiale. La demande pour Blackwell est “incroyable”, assure son patron, en marge de résultats trimestriels en très forte hausse. Entre août et octobre, le chiffre d’affaires a presque doublé, à 35 milliards de dollars. Et les profits ont dépassé la barre des 19 milliards.
Doutes sur la demande – Depuis le printemps 2023, Nvidia enregistre une hausse vertigineuse de son activité. Dans le sillage du lancement de ChatGPT, une véritable course à l’armement a lieu pour bâtir des capacités de calculs informatiques. Les géants technologiques dépensent ainsi sans compter pour mettre la main sur ses GPU, utilisés pour entraîner et faire tourner les derniers modèles d’IA générative. Sur un secteur en pleine effervescence, la société dispose d’une avance technologique considérable sur ses concurrents. Elle occupe donc une position quasiment monopolistique. Ces derniers mois, des doutes ont commencé à émerger sur la croissance à venir, alors que l’IA tarde à s’imposer dans les entreprises, notamment en raison de ses coûts élevés. De fait, Nvidia anticipe des ventes en hausse de “seulement” 70% sur le trimestre en cours.
Modèles plus gros – Jensen Huang rétorque que le cycle d’investissement ne fait que commencer, alors que les besoins en puissance de calcul sont “exponentiels”. Pour y répondre, il a présenté en mars, devant plus de 9.000 personnes, une nouvelle architecture de puces. Baptisée Blackwell, en hommage à un mathématicien américain, celle-ci affiche des performances bien supérieures à l’architecture Hopper, sur laquelle sont bâtis ses GPU H100 et H200, les références actuelles du secteur. Selon Nvidia, elle doit permettre d’entraîner des modèles comptant jusqu’à 10.000 milliards de paramètres, cinq fois plus que le plus gros modèle actuel d’OpenAI. La société met aussi en avant des gains de temps, tant pour l’entraînement que pour l’inférence (le processus de génération de textes ou d’images). Et d’importantes économies d’énergie.
Rythme d’innovation – Depuis, ce nouveau GPU a rencontré plusieurs difficultés de conception, décalant la commercialisation de plusieurs mois. Mais le problème de surchauffe aurait déjà été réglé, estiment les analystes de Semianalysis. Le principal défi pour Nvidia est désormais d’augmenter les cadences de production, avec le fondeur taïwanais TSMC. Jeudi, son directeur financier a d’ailleurs prévenu que l’intégralité de la demande ne pourra pas être satisfaite pendant “plusieurs trimestres”. Le lancement de Blackwell est capital. Non seulement pour maintenir une croissance élevée, mais aussi pour conserver une nette avance sur ses rivaux, en particulier AMD qui a réalisé d’importants progrès. Pour la suite, Jensen Huang promet de doubler le rythme d’innovation, en sortant un nouveau modèle par an, au lieu de tous les deux ans.
Pour aller plus loin:
– Après l’euphorie, les craintes d’une bulle autour de l’IA générative
– OpenAI s’allie à Broadcom pour concevoir ses propres puces d’IA
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Comment les États-Unis veulent lutter contre la domination de Google dans la recherche
Le scénario serait tellement radical qu’il reste toujours peu probable. Mais il ne peut pas être totalement écarté. Condamné cet été pour abus de position dominante dans la recherche en ligne, Google pourrait être contraint par la justice américaine de se séparer de son navigateur Internet Chrome, de très loin le plus utilisé dans le monde. Cette hypothèse fait en tout cas partie des remèdes proposés mercredi par le département de la Justice (DOJ). Celui-ci préconise aussi de “découpler” Android des autres services maison et d’interdire les accords commerciaux noués avec Apple ou Firefox. Objectif: renforcer la concurrence sur le secteur en s’assurant que Google ne bénéficie plus de ces avantages de distribution, qui empêchent ses rivaux d’atteindre la taille critique nécessaire pour pouvoir être véritablement compétitifs.
“Pouvoir monopolistique” – En août, au terme d’une procédure lancée en 2020, Google avait été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles. Le juge chargé de l’affaire avait estimé que la société de Mountain View avait ainsi pu maintenir illégalement son quasi-monopole dans la recherche en ligne – elle s’accapare près de 90% du marché aux États-Unis. Et qu’elle avait profité de son “pouvoir monopolistique” pour augmenter le prix des publicités. Le département de la Justice reprochait en particulier à Google d’obliger les fabricants de smartphones Android à installer sa barre de recherche, sous peine de ne plus avoir accès à l’indispensable boutique d’applications Play Store. Ou encore d’avoir signé une multitude d’accords commerciaux pour s’assurer d’être le moteur par défaut des navigateurs concurrents de Chrome.
Barre de recherche – Pour remédier à cette situation, le DOJ estime qu’il est indispensable de séparer Chrome de Google, par une scission ou une vente. Sur le papier, cela pourrait permettre à un rival de devenir le moteur de recherche par défaut du navigateur. Et donc de grossir très fortement. En revanche, les autorités ne réclament pas une vente d’Android. Elles recommandent simplement que la barre de recherche ne soit plus installée par défaut. Elles souhaitent aussi forcer Google à partager des données avec ses rivaux, en particulier son index de recherche, qui recense toutes les pages Web que ses robots ont répertoriées. Et elles veulent que les éditeurs puissent refuser que leurs contenus servent à entraîner les modèles d’intelligence artificielle générative de Google. Ou à alimenter son nouveau module “AI Overviews”.
Sauvé par Trump ? – Le groupe dispose désormais d’un mois pour proposer des remèdes alternatifs. La décision reviendra au juge. Une audience est prévue en avril, pour un verdict attendu en août. D’ici là, l’administration américaine va changer, avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui s’est prononcé contre un démantèlement de Google. Les futures responsables du DOJ pourraient donc ne plus réclamer la vente de Chrome ou le “découplage” d’Android. Des mesures moins radicales semblent plus probables. Par exemple, un écran de sélection du moteur de recherche par défaut sur Chrome et Android, comme en Europe. Dans tous les cas, Google a déjà annoncé son intention de faire appel de sa condamnation. Et demandera aussi très certainement que les mesures correctives ne soient pas appliquées avant la fin de cette procédure
Pour aller plus loin:
– La justice américaine ordonne à Google d’ouvrir son Play Store à ses rivaux
– Les Etats-Unis veulent démanteler la machine publicitaire de Google
Avec son premier agent IA, H veut tourner la page des conflits internes
H veut tourner la page des conflits internes. Mardi, la start-up française spécialisée dans l’intelligence artificielle générative a dévoilé son premier produit. Baptisé Runner H, il s’agit d’un agent IA qui doit permettre aux entreprises d’automatiser des tâches “ordinaires”. Dans le recrutement, il pourra publier des offres d’emploi ou envoyer des messages aux candidats. Dans l’assurance, il pourra suivre les remboursements ou les réclamations. À terme, H promet d’atteindre “l’automatisation universelle”, en concevant des systèmes multi-agents, une alternative aux grands modèles centralisés développés par presque tous les acteurs du secteur. Ces systèmes consistent à diviser les tâches en plusieurs sous-tâches prises en charge par des modèles plus petits qui travaillent ensemble. Au printemps, H avait levé 220 millions de dollars, dont environ 130 millions en obligations convertibles. Interrogé par Bloomberg, son patron Charles Kantor reconnaît que des fonds additionnels seront nécessaires. En août, trois des cinq fondateurs avaient claqué la porte en raison de “désaccords opérationnels et commerciaux”.
Pour aller plus loin:
– Pour partir à l’assaut d’OpenAI, Mistral AI abandonne (en partie) l’open source
– Xavier Niel lance Kyutai, un laboratoire d’IA à but non lucratif
Crédit photos: Nvidia – Unsplash / Jonathan Kemper