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Google revendique une avancée "historique" dans l'informatique quantique
C’est une limite de l’informatique quantique sur laquelle butent les chercheurs depuis plus de trente ans. Google assure pourtant l’avoir résolue, au moins partiellement. Dans un article publié lundi dans la revue scientifique Nature, le moteur de recherche a dévoilé une nouvelle méthode de correction permettant de réduire de manière exponentielle le taux d’erreur à mesure que la puissance d’une puce quantique augmente. “Un accomplissement historique, se félicite Hartmut Neven, le patron du laboratoire Quantum AI de Google. Cela constitue un signe fort que des ordinateurs quantiques utiles et très larges peuvent effectivement être construits”. Une telle machine, encore théorique, doit permettre de réaliser des calculs informatiques complexes, que les superordinateurs traditionnels ne pourraient pas mener.
Dix septillions d’années – L’informatique quantique repose sur les qubits. Contrairement aux bits classiques, qui fonctionnent de manière binaire, ceux-ci peuvent prendre à la fois les valeurs 0 et 1. Et toutes les combinaisons de ces deux valeurs. Cette propriété est appelée superposition d’états. Un autre phénomène entre en jeu: l’intrication quantique, qui correspond à la corrélation entre différents qubits. En théorie, ces deux éléments doivent permettre de réaliser massivement des calculs parallèles. Et donc de réduire considérablement le temps nécessaire à leur réalisation. Selon Google, sa dernière puce quantique, baptisée Willow et composée de 105 qubits, a ainsi pu résoudre en moins de cinq minutes un calcul qui prendrait dix septillions (soit, un suivi de 25 zéros) d’années aux superordinateurs les plus puissants au monde.
Qubits logiques – Dans la pratique, cependant, l’informatique quantique fait face à l’instabilité des qubits, sous l’effet de leur environnement. Ils peuvent ainsi perdre leur propriété de superposition – on parle alors de décohérence. Cela se traduit par un nombre d’erreurs beaucoup plus élevé que pour l’informatique traditionnelle. Ce phénomène est d’autant plus problématique que le taux d’erreur s’accroît en même temps que le nombre de qubits. Si un principe de correction d’erreurs quantiques a été introduit en 1995, personne n’avait encore réussi à réduire les risques tout en augmentant la puissance. Pour y parvenir, la société de Mountain View explique avoir mis au point un système reposant sur l’utilisation de qubits logiques, constitués de plusieurs qubits physiques intriqués pour encoder l’information de façon redondante.
“Calcul utile” – Si l’avancée de Google a été unanimement saluée, le chemin à parcourir reste encore très long. Sa démonstration de réduction du taux d’erreur n’a été menée que sur des systèmes comprenant 9, 25 et 49 qubits. Et le taux d’erreur de Willow reste encore extrêmement élevé – un sur cent selon Google. “Le prochain défi sera de réaliser un premier calcul utile, dépassant l’informatique classique, et pertinent pour une application concrète dans le monde réel”, ajoute par ailleurs Hartmut Neven. À la lutte notamment avec IBM, Google ambitionne de concevoir un ordinateur quantique composé d’un million de qubits, et affichant un taux d’erreur ramené à un sur 10.000 milliards. Il y a trois ans, l’entreprise promettait un lancement d’ici à 2029. Dans sa feuille de route actualisée, elle ne s’engage cependant plus sur une date.
Pour aller plus loin:
– Pasqal lève 100 millions d’euros pour son ordinateur quantique
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Le projet de robot-taxi de Cruise définitivement abandonné par GM
Après avoir englouti environ dix milliards de dollars dans Cruise, General Motors arrête les frais. Mardi, le grand constructeur automobile américain a officiellement renoncé à concevoir ses propres robots-taxis. Un projet sur lequel travaillait la start-up californienne qu’il avait rachetée en 2016 pour un milliard. Mais qui était quasiment au point mort depuis plus d’un an, suite à un grave accident dans les rues de San Francisco. GM justifie son choix par le “temps et les ressources considérables nécessaires” pour concevoir des véhicules autonomes. Et aussi par “un marché des robots-taxis de plus en plus concurrentiel”, entre l’avance prise par Waymo, la filiale de Google, et les grandes ambitions de Tesla. Le géant de Detroit n’a pas communiqué sur de potentiels licenciements, mais il table sur un milliard d’économies par an.
Un million de robots-taxis – Fondée en 2013, Cruise fait partie d’une génération de start-up lancées dans le sillage des premières Google Car. L’acquisition par GM lui permet de disposer d’importantes ressources pour embaucher massivement et financer sa R&D. La société est alors engagée dans une course de vitesse. D’abord, contre Waymo. Et ensuite contre le temps, alors que ses pertes s’accumulent. En 2022, elle commence à transporter des passagers dans ses véhicules sans la présence d’un opérateur pouvant reprendre le contrôle en cas d’urgence. Ses dirigeants sont alors très ambitieux. Ils projettent d’atteindre la barre du milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2025. Puis, celle des 50 milliards en 2030, en déployant plus d’un million de véhicules pour remplacer Uber et les taxis. Des chiffres réaffirmés par la direction de GM.
Rapport accablant – Pour y parvenir, Cruise a conçu son propre robot-taxi, Origin, pensé spécifiquement pour le transport de passagers, sans volant ni pédale. Mais la société a négligé le plus important: la sécurité. En octobre 2023, une piétonne est ainsi traînée sur une vingtaine de mètres par l’une de ses voitures. Dans un rapport, un cabinet d’avocats se montre alors extrêmement critique avec l’ancienne direction, dont le fondateur Kyle Vogt, poussé à la démission dans la foulée. Cruise a “caché des éléments importants”, notent ses auteurs. Aux médias mais surtout aux autorités, leur envoyant même une vidéo montée. Le rapport pointe aussi “un leadership médiocre, des erreurs de jugement, un manque de coordination, une mentalité de confrontation avec les régulateurs et une incompréhension des obligations de transparence”.
Plus complexe que prévu – Reprise en main par GM, Cruise a tout changé, engageant un responsable de la sécurité et modifiant ses procédures de contrôle. Les signaux semblaient positifs. Au printemps, la société a relancé ses essais avec la présence d’un chauffeur derrière le volant. La reprise des tests en “autonomie supervisée” était espérée début 2025. Elle a aussi noué cet été un partenariat avec Uber pour déployer ses robots-taxis dans une ville américaine – un premier débouché commercial devant, enfin, générer du chiffre d’affaires. En juin, GM a même réinjecté 850 millions de dollars dans sa filiale. La fin de Cruise souligne à nouveau la complexité du développement d’un véhicule autonome, qui prend beaucoup plus de temps qu’anticipé. Ces dernières années, plusieurs acteurs ont dû jeter l’éponge, faute de progrès et d’argent.
Pour aller plus loin:
– Apple abandonne son projet de voiture électrique autonome
– Les voitures autonomes de Google rattrapées, à leur tour, par la patrouille
Crédit photos: Google – Cruise