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OpenAI et Google réclament un assouplissement du droit d'auteur pour les modèles d'IA
Le discours est volontairement alarmiste. Dans un courrier adressé la semaine dernière à la Maison Blanche, OpenAI met à profit les avancées récentes de la start-up chinoise DeepSeek pour réclamer un assouplissement de la législation américaine sur le droit d’auteur. Le concepteur de ChatGPT demande ainsi d’inscrire dans la loi la notion de fair use – qui autorise un “usage raisonnable” des œuvres protégées – pour l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle générative. “Ce n’est pas seulement une question de compétitivité américaine, c’est une question de sécurité nationale”, assure-t-il. Sa demande est reprise par Google, qui souligne que “l’utilisation de contenus […] sans d’impact significatif sur les ayants droit” permet d’éviter “des négociations souvent longues et imprévisibles avec les détenteurs de données”.
Valeur transformative – Établi en 1976, le concept de fair use est au cœur de l’application du droit d’auteur aux États-Unis. Mais sa définition juridique reste très générale, sans critères précis pour déterminer quand l’utilisation d’une œuvre peut être considérée comme raisonnable. Cela laisse de la place à l’interprétation. Cette limite est encore plus grande dans le cadre de l’IA générative, qui repose sur l’utilisation de contenus protégés pour créer des textes, des images ou des vidéos. Les modèles sont “entraînés à ne pas reproduire des œuvres”, fait ainsi valoir OpenAI. À l’inverse, ils créent “quelque chose de totalement nouveau et différent”. Ce principe de “valeur transformative” est mis en avant par les acteurs du secteur. Mais un tribunal américain a récemment estimé que cela n’était pas suffisant pour invoquer, à lui seul, le fair use.
Nombreuses plaintes – Depuis le lancement de ChatGPT fin 2022, les procédures judiciaires se sont accumulées contre OpenAI. La start-up a notamment été attaquée par le New York Times et par l’Authors Guild, une association regroupant plus de 14.000 auteurs américains. Google est aussi ciblé par des ayants droit, tout comme Meta, Nvidia ou encore la start-up Stability AI, poursuivie par la banque d’image Getty. À chaque fois, ces entreprises sont accusées d’avoir utilisé des contenus sans autorisation ni rémunération. La loi américaine prévoit jusqu’à 150.000 dollars par infraction constatée. Face aux risques juridiques, OpenAI multiplie les accords de licence avec des groupes de presse. Mais cette voie reste trop limitée pour lui permettre d’atteindre ses grandes ambitions. Une généralisation du fair use lui faciliterait grandement la tâche.
Régulation minimale – L’entreprise dirigée par Sam Altman veut même aller encore plus loin. Elle se prononce aussi contre les clauses d’opt-out, qui permettent aux médias de refuser l’utilisation de leurs contenus en ligne pour l’entraînement de modèles d’IA. Cette disposition a été mise en place en Europe. Elle pourrait l’être prochainement au Royaume-Uni. “Ces règles rigides pénalisent l’innovation”, assure OpenAI. Moins loquace sur le sujet, Google appelle tout de même Washington à “lutter contre les barrières étrangères restrictives”. Ces demandes s’inscrivent dans le cadre d’une consultation publique lancée par l’administration Trump devant déboucher, cet été, sur un “plan d’action”. Les deux groupes militent aussi pour une régulation minimale, réclamant notamment un cadre fédéral pour éviter des règles plus strictes dans certains États.
Pour aller plus loin:
– Comment OpenAI tente d’éviter de nouvelles poursuites judiciaires
– Pourquoi la condamnation d’une start-up pourrait avoir des conséquences sur OpenAI
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Klarna renoue avec les profits juste avant son introduction en Bourse
Un retour dans le vert qui tombe à pic pour Klarna. Juste avant son introduction en Bourse, le spécialiste suédois du “achetez maintenant, payez plus tard” a renoué l’an passé avec les profits. Des bénéfices très modestes d’à peine 21 millions de dollars, mais qui succèdent à des années de très lourdes pertes. En 2022, celles-ci s’étaient chiffrées à un milliard de dollars – probablement un record pour une start-up européenne. Depuis, Klarna a augmenté son volume d’affaires de 26% et accru ses recettes de 48%, tout en stabilisant le niveau de ses dépenses. Son patron Sebastian Siemiatkowski promet d’aller encore plus loin grâce à l’intelligence artificielle. Il assure que son chatbot permet déjà de remplacer 800 employés dans le service client. Et il compte ramener les effectifs à 2.000 personnes, contre 5.000 il y a trois ans.
Sans frais – Fondée en 2005, Klarna revendique 93 millions d’utilisateurs dans le monde. La plateforme permet de régler des achats en plusieurs fois sans frais. Pour les dépenses plus importantes, elle offre des crédits pouvant aller jusqu’à 36 mois, avec des taux d’intérêt. Elle permet aussi de différer les paiements, le temps notamment d’essayer un article et de le retourner sans jamais être débité. Selon Klarna, ces nouvelles options permettent d’augmenter le taux de conversion de 20%, le panier moyen de 23% et la fréquence d’achat de 45%. La société revendique près de 675.000 marchands partenaires, dont Nike, H&M et Ikea. Elle se rémunère principalement en leur facturant des commissions. Elle propose aussi une carte bancaire, physique ou virtuelle, pour régler des achats en magasin ou sur les sites non-partenaires, comme Amazon.
Valorisation record – Pour Klarna, l’introduction en Bourse doit parachever des dernières années particulièrement chaotiques. Le groupe a d’abord profité de l’euphorie des investisseurs pendant la crise sanitaire, levant plus de trois milliards de dollars et portant sa valorisation à 46 milliards, du jamais vu en Europe. Mais il a ensuite été rattrapé par la fin de l’argent facile. Contraint de licencier, il a aussi dû accepter une forte décote de sa valeur – ramenée à seulement 7 milliards. Selon Bloomberg, ses dirigeants ambitionnent de récolter un milliard de dollars en rejoignant le New York Stock Exchange, sur la base d’une capitalisation de 15 milliards. Pour séduire les investisseurs de Wall Street, ils pourront mettre en avant l’amélioration des performances opérationnelles, alors même que le rythme de croissance de l’activité ralentit.
Menace réglementaire – Autre élément positif: la stabilisation des pertes sur crédit, subies lorsque l’acheteur n’effectue pas tous les versements prévus, qui représentent 0,5% du volume d’affaires. Klarna a également vu disparaître un concurrent potentiellement redoutable: Apple. L’an passé, le groupe à la pomme a en effet arrêté son offre de paiement fractionné, à peine un an après son lancement aux États-Unis. Mieux encore, la start-up suédoise vient d’être ajoutée comme moyen de paiement dans Apple Pay, permettant à ses utilisateurs américains et britanniques de payer en magasin avec un iPhone sans avoir à utiliser une carte virtuelle. Reste une menace importante: un renforcement de la réglementation dans plusieurs pays, alors que Klarna et ses rivales sont accusées d’accentuer le surendettement, notamment chez les jeunes.
Pour aller plus loin:
– Pour la French Tech, enfin l’heure des introductions en Bourse ?
– La plateforme de crédit Younited va entrer en Bourse
Crédit photos: Unsplash / Solen Feyissa – Klarna