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Les États-Unis veulent transformer les puces d'IA en arme géopolitique
Elles sont le nouvel or noir. Et une nouvelle arme géopolitique pour les États-Unis. La semaine dernière, lors de ses derniers jours au pouvoir, l’administration Biden a accentué les restrictions d’exportation pour les puces dédiées à l’intelligence artificielle générative. Leur portée est sans précédent: elles ne visent plus seulement les pays ennemis, comme la Chine, ciblée depuis deux ans et demi par de sévères limitations. Elles imposent aussi des quotas à la majorité des pays, dont une partie de l’Union européenne, limitant potentiellement leur capacité à se doter de la puissance de calcul dont ils ont besoin. Et donnant à Washington un puissant moyen de pression diplomatique. À moins que Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, change de cap, pour satisfaire Nvidia et Oracle, vent debout contre ces mesures.
Puces américaines – Depuis le lancement de ChatGPT fin 2022, les cartes graphiques (GPU) sont devenues capitales. Elles permettent en effet d’entraîner et de faire tourner les derniers modèles d’IA. Elles sont presque exclusivement conçues par des acteurs américains, en particulier Nvidia, le leader incontesté du marché. Cette hégémonie permet aux États-Unis de contrôler, ou au moins de limiter, l’accès aux dernières avancées technologiques. En 2022, l’administration Biden avait ainsi imposé des restrictions sur les exportations des puces les plus puissantes vers la Chine, se justifiant par la volonté d’éviter que des technologies américaines ne soient utilisées pour renforcer la puissance militaire de Pékin. Ces sanctions ont ensuite été durcies à plusieurs reprises pour refermer certaines failles qui limitaient leur efficacité.
Trois catégories – Dans la nouvelle réglementation, rien ne change pour les 23 pays considérés comme une menace, comme la Chine, la Russie, l’Iran ou encore la Corée du Nord, qui ne peuvent toujours pas acheter les GPU américains les plus avancés. À l’opposé, rien ne change également pour les nations considérées comme alliées, qui ne sont visées par aucune restriction. Cette liste n’inclut que 18 noms, dont la France. Tous les autres pays seront désormais soumis à des quotas. C’est le cas de 17 des 27 membres de l’Union européenne, mais aussi d’Israël, de l’Arabie saoudite et de l’Inde. À partir de cette année, ils ne pourront acheter que l’équivalent de 50.000 H100, le GPU de référence de Nvidia. Et 100.000 s’ils signent un accord de sécurité technologique. Cette limite représentera un nombre très restreint d’exemplaires des prochains accélérateurs de Nvidia.
Une arme pour Trump ? – Plusieurs exceptions sont prévues, notamment pour les plateformes américaines de cloud qui souhaitent ouvrir des data centers. Mais de nombreuses capitales s’inquiètent de l’impact de ces mesures sur leur compétitivité technologique. D’autres se demandent si l’administration Trump ne va pas être tentée d’utiliser cette réglementation pour obtenir ce qu’elle souhaite. Par exemple, en menaçant un pays allié d’être rétrogradé ou à l’inverse en promettant la fin des quotas. Cela représenterait un atout pour le nouveau président américain, qui souhaite redéfinir les relations internationales. Mais il n’est pas encore certain qu’il décide d’appliquer ces nouvelles règles, qui pénaliseraient aussi les groupes américains. Et qui pourraient favoriser l’émergence de rivaux étrangers. Voire renforcer les acteurs chinois.
Pour aller plus loin:
– Face aux progrès chinois, les États-Unis accentuent leurs sanctions
– Comment Huawei déjoue les sanctions américaines
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Aux États-Unis, les "réfugiés" de TikTok attisent les convoitises
Inconnue il y a encore quelques jours, Xiaohongshu caracole en tête des applications les plus téléchargées aux États-Unis. Le réseau social chinois, qui opère en Occident sous le nom de RedNote, n’est pourtant disponible qu’en mandarin – et soumis à la censure de Pékin. Il attire les “réfugiés” de TikTok, à la recherche d’une alternative alors que l’application de courtes vidéos est menacée d’interdiction. Plus de deux millions d’entre eux ont rejoint la plateforme, qui vient d’ajouter une fonctionnalité permettant de traduire en anglais les messages publiés en chinois. Selon Wired, la société recrute aussi des influenceurs américains pour promouvoir son service. Au-delà d’un pied de nez aux autorités, cette nouvelle popularité pourrait rapidement s’estomper. Mais elle symbolise une opportunité en or que beaucoup souhaitent saisir.
TikTok en sursis – Avec plus de 170 millions d’utilisateurs, TikTok est le troisième réseau social le plus utilisé aux États-Unis, derrière Facebook et Instagram. La société assure que deux millions de créateurs gagnent 300 millions de dollars par mois. Et que sept millions de petites entreprises utilisent sa plateforme pour générer du chiffre d’affaires, notamment avec son offre de commerce en ligne. Son avenir reste encore très flou, faute d’avoir été cédée par sa maison mère chinoise ByteDance, comme réclamé par une loi votée en avril. Depuis dimanche, l’application est donc officiellement bannie. Mise hors ligne brièvement, elle est de nouveau disponible après la promesse de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, de suspendre l’entrée en vigueur de son interdiction. Mais la légalité de cette démarche est remise en cause.
Alternatives – Lancée en 2013, Xiaohongshu connaît un fort succès en Chine, notamment depuis la crise sanitaire. L’application, qui compte 300 millions d’utilisateurs, reste davantage centrée sur la photo, à mi-chemin entre Instagram et Pinterest. Même si elle a ajouté la possibilité de partager des vidéos, elle ne constitue pas véritablement une alternative à TikTok. Comme elle, d’autres plateformes ont enregistré un gain de popularité depuis quelques jours. Citons Clapper, Likee ou encore Flip, toutes présentes le week-end dernier dans les dix applications les plus populaires aux États-Unis. Mais le nombre de téléchargements ne dépasse pas quelques millions. Très loin donc des 170 millions d’adeptes sur TikTok. Pour ces applications, le défi sera de conserver les nouveaux venus, tout en étant pénalisé par une absence d’effet de réseau.
Une aubaine pour Meta ? – De fait, une interdiction de TikTok devrait davantage profiter à d’autres gros acteurs. C’est ce qu’il s’est passé en Inde: lorsque la plateforme a été bannie en 2020, ses utilisateurs ont massivement migré vers YouTube, qui propose un format similaire – les Shorts. Aux États-Unis, la filiale de Google est aussi idéalement placée. Mais le grand vainqueur pourrait être Meta, doublement positionné avec les Reels de Facebook et Instagram. La société de Mark Zuckerberg peut aussi espérer un report des dépenses publicitaires. Selon les estimations du cabinet eMarketer, elle pourrait capter 40% des budgets aujourd’hui alloués à son rival. Face à ces mastodontes, X, Bluesky ou Flipboard viennent de lancer de nouvelles sections dédiées à la vidéo. Avec l’espoir d’attirer, eux aussi, une partie des “réfugiés” de TikTok.
Pour aller plus loin:
– Menacé d’interdiction, TikTok s’offre un sursis très précaire aux États-Unis
– ByteDance, la maison mère de TikTok, rattrape Meta
Crédit photos: Nvidia – Xiaohongshu